Animation de groupes de travail destinés aux professionnels de la petite enfance.
2009-2010
Pour tous les couples, la grossesse est une période riche en projections. Chacun des parents aura l’occasion de s’imaginer dans son rôle de parent, de rêver l’enfant à venir, de se remémorer l’enfant qu’il a été.
Lorsque cet enfant naît, les parents sont confrontés à la réalité du métier de parents. L’enfant est bien réel. Il éprouve des besoins et désirs que les parents tentent de décoder.
Le pas entre enfant fantasmé et enfant réel se franchit parfois au moment où le cordon est coupé, parfois avant, parfois après…et parfois pas du tout…
Pour les couples toxicomanes, la dynamique est-elle différente des autres couples ? A quelle place vient l’enfant ? Prend-il la place du produit ?
Est-ce un état de grâce où la mère revit le moment d’être collé à l’autre ?
La mère est-elle capable d’entendre le désir de son bébé quand il vient au monde ? Lorsqu’il devient réel ?
Nous tenterons de nous interroger sur le positionnement des équipes éducatives dans leur rôle de protection de l’enfant.
Comment accompagner au mieux les familles rencontrant des problématiques addictives ?
Une mère toxicomane est-elle toxique pour son enfant ? Que penser des enfants placés dès la naissance ?
L’enfant peut-il aider le couple à modifier leur relation au produit ?
Il y a les enfants qui crient, se révoltent, tapent, qui alarment les parents, les écoles, les juges…
Et puis, il y a ceux qui ne disent rien, qui ne font pas de bruit, qui existent et souffrent en silence.
Il était si mignon quand il était petit ! Les mères se souviennent avec nostalgie le moment où elle savait deviner, anticiper le moindre besoin de son enfant. Il a faim, sommeil, trop chaud… Et puis patatra !!
L’enfant s’est mis à parler, à exprimer ses besoins, mais surtout ses envies.
Certaines mères dispensent les soins vitaux à leur enfant mais peuvent avoir une présence absente auprès de leur enfant. Ce dernier est propre, rentre dans les apprentissages, connaît une courbe de croissance satisfaisante …et pourtant il y aurait lieu de s’inquiéter.
L’enfant et la mère peuvent rester deux étrangers. L’enfant va se coller au désir la mère et mettre son existence en sourdine car il ne peut exister en dehors de sa mère. C’est comme si l’enfant faisait tout pour masquer les dysfonctionnements de sa mère. Ces enfants choisissent l’hyperadaptabilité à l’effondrement psychique. Souvent, les troubles n’apparaîtront que bien plus tard, vers la période adolescente.
Comment détecter ces souffrances silencieuses ? Comment déclencher un soutien et un travail avec la mère alors que l’enfant semble aller bien ?
Comment dialoguer avec les partenaires et les collègues sur ces situations préoccupantes ?
Comment permettre à la mère de penser son enfant ? Comment aider l’enfant à prendre conscience de sa propre existence ?
2008-2009
La naissance d'un enfant est un évènement attendu et reconnu par le groupe familial et communautaire dans toutes les cultures. Les rituels (baptême, circoncision…), inscrivent le nouveau-né dans sa filiation à travers une cérémonie, un acte de naissance.
L'enfant est investi symboliquement par la famille à partir de références culturelles propre à chaque communauté.
C'est à partir de ces projections que l'enfant s'identifie, investit ses proches, grandit.
Que se passe-t-il quand les repères sont brouillés, que les parents rejettent leur histoire ou leurs racines ?
Quel impact a le déracinement sur les personnes migrantes et leur filiation ? Quel est le poids de la dette familiale ?
Les enfants d'émigrés sont-ils plus exposés aux conduites à risque ?
Comment les équipes éducatives peuvent-elles aider ces sujets à retrouver le fil pour investir leur(s) enfant(s) ?
Autant de questions qui permettront aux professionnels de mieux saisir les enjeux des situations de terrain à partir d'un éclairage interculturel.
L'arrivée d'un enfant est l'occasion pour chacun des parents de repenser sa place dans un système familial. Pouvoir penser sa place, c'est se laisser de l'espace, du vide pour se positionner en tant que sujet dans une filiation. L'addiction, la toxicomanie, la dépendance, autant de mots pour parler une souffrance indicible. La souffrance de n'avoir pas de place, d'être errant, flottant, sans passé ni futur. La parentalité peut être l'occasion pour ces sujets en souffrance de s'ancrer dans une histoire qui est la leur et celle de leur enfant.
Comment aider les parents à retrouver une inscription dans l'histoire familiale ?
Quelle est la place de l'équipe soignante et éducative ? Quel cadre de travail doit-on aménager pour permettre aux parents de rejouer des scénarios familiaux tout en conservant sa place de professionnel ?
Doit-on entendre une demande d'aide à travers des passages à l'acte ?
Comment protéger l'enfant ?
Plan pratique
En ce qui concerne le contenu et la méthode pédagogique, nous développons un argumentaire, sorte de base de réflexion qui indique pourquoi ce thème a été choisi, les orientations et les perspectives possibles de travail et d’élaboration.
Les objectifs de ces groupes sont pluriels :